explique l’ornithologue français Frédéric Lamouroux, qui dirige l’une des plus belles destinations pour pratiquer l’observation des oiseaux dans le sud de la France : le parc ornithologique du Pont de Gau. Nous lui avons parlé de sa meilleure expérience ornithologique, de ses sites préférés pour l’observation des oiseaux et de ce que l’héritage de sa famille représente pour lui.
FRÉDÉRIC, QUI VOUS A INSPIRÉ EN TANT QU’ORNITHOLOGUE ?
Ma plus grande source d’inspiration a été mon père, qui m’a initié à l’observation des oiseaux en créant le parc ornithologique du Pont de Gau dans les années 1970. Et puis il y a Alan Johnson, l’homme qui a sauvé la population méditerranéenne de flamants roses (Phoenicopterus roseus) , et avec qui j’ai eu la chance de faire connaissance et travailler, il y a quelque temps. Enfin, j’ai été très inspiré par l’ornithologue canadien Réal Bisson, dont j’ai fait la rencontre alors qu’il travaillait, au Québec, à la sensibilisation du public à la protection des oies des neigesAnser caerulescens).
Nature means everything to me. I live in Arles, which is a 30-minute drive from my work. I cross the Camargue on my commute, and I love to see the morning and evening light and how it changes with the seasons. Spotting birds from the road never gets old.
#SEETHEUNSEEN
QUELLE EST LA MEILLEURE EXPÉRIENCE ORNITHOLOGIQUE QUE VOUS AYEZ JAMAIS VÉCUE ?
Il y en a tellement, mais l’une des plus remarquables a été mon voyage en Californie du Nord, durant lequel j’ai vécu tant de premières, comme ma première observation d’un colibri. Pendant ce voyage, j’ai pu m’approcher des oiseaux plus que jamais auparavant. Un jour, quelqu’un m’a dit que je pouvais observer un groupe de grues dans un endroit. Je m’y suis rendu et j’ai vu des pélicans, des canards, des oies, des hérons, mais pas de grues. J’étais déçu, et alors que je rentrais en voiture à Sacramento, j’ai soudain aperçu un élanion à queue blanche (Elanus leucurus) dans un arbre. J’ai garé ma voiture, mais je n’osais pas bouger, alors j’ai attendu. L’oiseau ne semblait pas gêné par ma présence et, après un moment, j’ai baissé ma vitre. Toujours aucune réaction. Finalement, je suis sorti de ma voiture et je me suis approché de l’oiseau. Il n’y avait que quatre ou cinq mètres entre nous. C’était incroyable. Je n’ai pas arrêté de sourire pendant des jours.
#GOBIRDING
QUEL EST VOTRE ENDROIT PRÉFÉRÉ POUR PRATIQUER L’ORNITHOLOGIE ? AVEZ-VOUS UN COIN PERSONNEL PRÉFÉRÉ QUE VOUS AIMEZ VISITER ?
Pour moi, rien ne vaut mon pays, la Camargue. Je connais si bien cette terre, et pourtant, je ne m’en lasse pas. Sa beauté m’émeut encore tous les jours. Dans « mon bureau » au Pont de Gau, il y a deux endroits que j’aime vraiment beaucoup. L’un est une tour d’observation située devant un petit canal, depuis laquelle j’observe l’arrivée des flamants roses au lever du soleil. L’autre est un belvédère dressé devant un grand marais, où les oiseaux migrateurs passent au printemps et à l’automne.
À PROPOS DE
FRÉDÉRIC LAMOUROUX
Frédéric Lamouroux est le directeur du parc ornithologique du Pont de Gau , dans le sud de la France, où 60 hectares de marais ouverts sont devenus ce qu’il appelle « son bureau ». Après avoir terminé sa formation ornithologique, il a travaillé comme responsable pédagogique au Pont de Gau avant de partir au Québec, où il a travaillé à la Réserve nationale de faune du Cap-Tourmente. En 2000, il a pris la succession de son père au parc ornithologique du Pont de Gau. Outre les oiseaux, Frédéric aime la nature, l’océan et les voyages – ainsi que ses jumelles et sa longue-vue d’observation SWAROVSKI OPTIK, qu’il décrit comme « tout simplement les meilleurs produits que j’aie jamais essayés ». Frédéric utilise principalement des jumelles NL Pure (10x32 et 8x42) et une longue-vue ATX 85 lorsqu’il part compter les populations d’oiseaux.
Photos: parc ornithologique du Pont de Gau et Jérôme Rey